Étude de phase 1 d’escalade de dose d’irradiation avec modulation d’intensité et boost intégré simultané dans la chimioradiothérapie pelvienne des cancers du bas et moyen rectum métastatiques synchrones - 25/09/19
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Pour les cancers du rectum métastatiques non résécables, une chimioradiothérapie de la tumeur primitive avec escalade de dose pourrait permettre un taux de contrôle local suffisant afin d’éviter une chirurgie lourde et parfois mutilante. L’objectif de cette étude était d’évaluer la faisabilité et la tolérance d’une escalade de dose d’irradiation au cours de la chimioradiothérapie du cancer primitif chez les patients atteints de cancer du rectum métastatique non résécable.
Matériel et méthodes |
Cette étude de phase I multicentrique a inclus six patients atteints d’un adénocarcinome du bas et du moyen rectum métastatique synchrone non résécable traité par irradiation avec deux paliers de dose. L’irradiation était délivrée en radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité, avec boost intégré simultané. L’escalade de dose consistait à délivrer respectivement 52,5Gy (palier 1) et 56,25Gy (palier 2) dans la tumeur primitive, en 25 fractions de 2,1Gy et 2,25Gy. Les volumes cible anatomocliniques à haut risque et à bas risque recevaient respectivement 50Gy et 45Gy en 25 fractions dans les deux paliers. La chimioradiothérapie, à base de capécitabine, était réalisée après quatre cycles de chimiothérapie par l’association de 5-fluoro-uracile, d’acide folinique et d’oxaliplatine (protocole mFolox6). La toxicité limitant la dose était définie par une toxicité nécessitant l’arrêt de la radiothérapie plus de cinq séances consécutives.
Résultats et analyse statistique |
Les six patients ont reçu l’ensemble du traitement aux doses planifiées. Aucun patient n’a souffert de toxicité nécessitant l’arrêt de la radiothérapie ou de toxicité aiguë de grade 3 ou plus. Aucune toxicité limitant la dose n’a donc été rapportée. Une toxicité tardive de grade 3 est survenue chez trois patients. Après la chimioradiothérapie, quatre patients étaient en situation de réponse partielle et un de réponse clinique complète.
Conclusion |
L’escalade de dose à 56,25Gy dans la lésion tumorale a été possible avec une bonne tolérance aiguë. Elle nécessite d’être évaluée dans une étude à plus grand effectif. Elle pourrait permettre un taux de contrôle local suffisant dans l’objectif d’éviter une chirurgie mutilante chez ces patients atteints de cancer métastatique.
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Vol 23 - N° 6-7
P. 830-831 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.